Origines de la technique


Les informations aujourd'hui disponibles ne permettent de connaître ni l'époque, ni l'origine, ni les conditions de la découverte des différentes techniques du travail du cuivre.


Différentes hypothèses ont été avancées pour l’Afrique Occidentale. Pour certains diffusionnistes, l’Egypte et la Nubie auraient été les premiers intermédiaires pour transférer les techniques élémentaires du travail du cuivre, le grillage et le martelage en particulier, de la basse Egypte ou de la Nubie vers les pays du Sahel. Les pays du Maghreb auraient ensuite pris le relais. Une autre hypothèse, défendue par Lhote et Diop voudrait que les Africains aient découvert d’eux-mêmes les techniques simples de transformation du cuivre et des métaux cuivreux.


L’état de la documentation aujourd’hui laisse penser que la technique de la fonte à la cire perdue a été introduite du Maghreb. On en retrouverait des preuves dans les vestiges de Tegdaoust en Mauritanie datant du IXème siècle, tandis qu’au Mali et dans la vallée du Sénégal, les pièces dateraient du Xème siècle après J.C. Les œuvres très élaborées d’Igbo-Ukwu dans le delta inférieur du fleuve Niger datent du IXème siècle : elles viennent troubler cette hypothèse, aucune preuve n’étant faite des contacts de cette région avec l’islam et les pays du Sahel. Au sud de l’équateur, les connaissances sont encore moins précises, et aucune découverte ne permet de remonter au delà du XVIIIème siècle.